Deuxième conférence sur la miséricorde par le père Jean-Marc de Terwangne

LA MISÉRICORDE   II

Père Jean-Marc de Terwangne.

1ère conférence de carême - J-M de Terwangne

conférence de carême – J-M de Terwangne

  1. La conversion de la Samaritaine (Jn 4)

Cette conversion est facilitée par la présence de Jésus.

Il vient faire la vérité dans notre  vie.  « Appelle ton mari… »

La Samaritaine adhère au dévoilement progressif de la personne de Jésus.  Elle le perçoit comme un juif, puis un prophète, puis le Messie.  « C’est moi qui te parle ».

C’est une rencontre réussie.  Le sont-elles toutes ?…

 

  1.  Le lavement des pieds (Jn 19)

La conversion de Pierre est plus laborieuse.

Pierre a une attente précise du Messie.  Il n’est en tout cas pas à ses yeux un esclave mai plutôt un Messie puissant !

Mais Jésus est d’abord venu pour guérir le cœur malade (à cause du péché) de l’homme.  Souvenons-nous du paralytique descendu par le toit de la maison.  Jésus lui dit : « tes péchés te sont remis ».  ce n’est pas cela que les porteurs demandaient.

Jésus voit les cœurs et y discerne l’absolue urgence de la guérison intérieure dont la guérison de la paralysie physique va être l’achèvement.

La raison invoquée par Jésus pour achever le miracle est : « pour que vous sachiez que j’ai le pouvoir de purifier, lève-toi et marche ».

Jésus connaît sa mission. Il sait ce qu’il veut.  « Sachant qu’il était sorti du Père et qu’il retournait vers le Père… »

Jésus conduit sa vie pour en faire une offrande.  Nul ne lui prend sa vie, pas même Judas en le trahissant, c’est lui qui la donne.  Jésus est livré par Judas dans l’acte de prendre sa vie pour la transmettre..  « Ceci est mon corps », «  Ceci est mon sang ».

Le signe, c’est le lavement des pieds qui dans Saint Jean, tient lieu d’institution de l’Eucharistie.

Pierre rejette cet abaissement divin volontaire, tout-à-fait contraire à l’image idole qu’il se faisait de Dieu.  Il est prisonnier de son attente messianique.  Jésus se met à genoux devant l’homme (pécheur) pour l’aimer jusqu’à l’extrême c’est-à-dire la mort du Dieu-homme pour que l’homme retrouve son rang divin à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Dieu peut-il m’aimer tel que je suis ?

« Je fais le mal que je ne veux pas et je ne fais pas le bien que je devrais ».

Pierre refuse et Jésus lui montre que le geste du lavement signifie autre chose. « Laisse-toi faire, plus tard tu comprendras.  Sinon tu n’auras pas part avec moi ! »  Alors la résistance de Pierre s’effondre.  « Laves-moi  tout ! ».

Jésus explique.  Il s’agit d’être PURIFIE.

Chaque Eucharistie célèbre l’abaissement de Dieu qui se fait serviteur de TOUS ! pour apporter le pardon et la purification du péché à toute l’humanité.

Et maintenant « faites de même les uns pour les autres ! »

Il s’agit donc d’apprendre à aimer comme Dieu jusqu’au pardon donné.

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Le don que Dieu nous fait n’est jamais pour nous seuls.  Il est déposé pour être transmis et partagé.

«  Le serviteur n’est pas plus grand que le maître.  Mettez cela en pratique et vous serez heureux ».

L’Eucharistie se termine par un envoi.  Nous devons sortir, continuer ce que nous venons de vivre – l’offrande de nous-même – dans le monde, à la louange de sa gloire.  C’est cela le témoignage.

« Que l’Esprit-Saint fasse de nous une offrande à la gloire du Père ».

 

  1. Le soir de la Résurrection (Jn 20)

La première parole de Jésus et répétée deux fois :

« La paix soit avec vous..

Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

Il souffla ensuite sur eux pour leur transmettre son Esprit, comme le Père Créateur souffla sur Adam pour en faire un être vivant.

« Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis… »

Il y a priorité absolue pour la réconciliation avec Dieu et entre nous.

 

  1. Le Sacrement de la Réconciliation

Tous les sacrements sont une prolongation de l’Incarnation de Jésus.  Ils sont le toucher de Dieu déposé dans notre cœur.  Ils sont le baume divin déposé sur la blessure du péché de l’homme qui se reconnaît pécheur.

Dans le sacrement de la Réconciliation, l’aveu (devant le prêtre) est nécessaire.  Il permet de sortir de moi ce qui ne devrait pas y être.  C’est un petit exorcisme.  On objective le mal pour en être guéri par le pardon, l’absolution reçue.

Le rôle du prêtre est, en bon serviteur, de donner au pénitent ce que Dieu a de plus précieux, son pardon, sa miséricorde, son amour.

« Tu es mon enfant bien aimé »

C’est le chemin de la nouvelle naissance.

Le sacrement donne 3 cadeaux :

  • Le pardon
  • La paix
  • La force de conversion

Et aussi la joie pour Dieu, la joie de Dieu.

Le Sacrement déploie ses grâces dans la persévérance, dans l’utilisation ( par ex.mensuelle) qu’on en fait.

Plus on se met sous le regard miséricordieux de Dieu, plus on devient soi-même miséricordieux.

Le Seigneur nous transforme par ce qu’Il donne.

L’Absolution permet que le passé soit dépassé.  Il  n’est pas effacé.  Il est transcendé, transfiguré.

.  Si je n’arrive pas à pardonner, que faire ?  Je ne peux oublier !  Le pardon est le désinfectant du cœur, sans lequel le cœur reste malade et peut se paralyser.

.  Depuis 20 ans, je confesse le même péché ! Cela ne sert donc à rien ! C’est la tentation du découragement.  Il faut continuer à se confesser !   « Dieu ne se lasse jamais de nous pardonner , c’est nous qui nous lassons de demander pardon ! » (Evangelii gaudium 3).  Il ne faut jamais s’accommoder de nos péchés.

L’Eglise catholique demande que l’on se confesse au minimum 1 fois par an pendant le temps pascal.  Il est préférable de faire plus.

Conclusion multiple

  • Nous avons reçu un pouvoir inouï, celui de maintenir l’autre sans son péché ou de l’en délivrer. Jésus est venu nous révéler ce chemin de libération mutuelle.  Plus est en toi !  Il y a plus grand à vivre que ce qui tu comprends !  Dieu a foi en nous.  Il a foi en toi mais aussi en l’autre !
  • La miséricorde ne supprime pas la justice. Jésus continue à vivre sa crucifixion pour le salut du monde.
  • « Père, pardonne-leur… »

Jésus ne peut pas, au cœur de sa souffrance, pardonner par lui-même ses bourreaux.  Il délègue à son Père, tant sa volonté est de les sauver tous, afin que nul ne se perde.  Si tu as le désir de pardonner sans y parvenir, demande à Dieu de le faire.

Prochaine rencontre : le jeudi 3 Mars à 20H à Francorchamps.

Commentaire des Œuvres de Miséricorde, texte du jugement dernier (Mt)

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